Mon enfant stresse-t-il trop ?

Avoir une certaine appréhension à la veille d’un devoir ou d’un exposé à l’oral, c’est on ne peut plus normal. Mal de ventre, quelques difficultés à s’endormir la veille, le cœur qui s’emballe au moment d’aller au tableau : le stress provoque toujours certaines réactions physiologiques. Et ces moments de stress à l’école sont nécessaires ! Nul ne peut passer sa vie sans difficulté, alors autant savoir les surmonter sans perdre ses moyens !

Néanmoins, ces réactions corporelles ne sont pas censées se répéter. Si elles sont quotidiennes, on parle alors de “stress chronique”, et il faut vous faire aider d’un professionnel. Aller trouver le médecin de famille est une excellente approche, car il saura vous orienter vers ce dont vous avez besoin.

Quand faut-il consulter ?

Voici, à tout âge, les signaux préoccupants à ne pas négliger d’après l’UNICEF : 

• Repli sur soi, attitude réservée et immobilisme
• Crainte en présence d’autrui
• Mutisme
• Inquiétude extrême et constante
• Symptômes physiques de mal-être : tremblements, maux de tête, perte d’appétit, tiraillements et douleurs
• Agressivité, volonté de faire du mal aux autres
• Confusion ou désorientation

Vous pouvez retrouver l’article complet de l’UNICEF au sujet du stress de l’enfant ici : https://www.unicef.org/parenting/fr/soins-attentifs/reconnaitre-les-signes-de-stress-chez-les-enfants

Mais votre enfant, il en dit quoi ?

A moins d’identifier un des signaux réellement préoccupants et à prendre au sérieux mentionnés ci-dessus, ne vous affolez pas ! Avant de foncer tête baissée chez le médecin, parlez-en à votre enfant ! Car encore une fois, le stress est normal, et même souhaitable ! Votre enfant doit apprendre à le surmonter sans perdre ses moyens. Ainsi, demandez-lui ce qu’il ressent, ce qu’il craint et pourquoi. Réconfortez-le, soutenez-le émotionnellement, et tentez de lui expliquer qu’il ne peut pas lui arriver grand chose de bien grave. Demandez-lui ce qu’il imagine de pire. Défilez le scénario jusqu’au bout, et constatez avec lui que l’issue n’est pas dramatique. Après tout ce n’est qu’un contrôle, qu’un exposé. Attention à ne pas négliger sa peur pour autant ! Essayez de lui faire voir l’échéance autrement, mais en respectant sa vision initiale et l’état dans lequel elle le place.

Mais au fait vous, comment vous sentez-vous ?

Ahah, vous ne l’avez peut-être pas vu venir celle-là. Et pourtant la question est cruciale, tant les enfants sont de vraies éponges à émotions. Êtes-vous parvenus à identifier la cause du stress de votre enfant ? 

Attention, pas l’échéance, mais la cause ! Si votre enfant fait une crise de panique la veille d’un exposé, la question n’est pas “pourquoi fait-il une crise de panique ?” (réponse, car il y a un exposé demain) mais bien “pourquoi cet exposé le met dans cet état ?”. La réponse est moins évidente et dépend de chaque situation, mais il faut malgré tout la chercher. Il n’y a que comme ça que vous pourrez réellement apaiser votre enfant. Or quand on remonte la chaîne de causalité des angoisses des enfants, on tombe souvent sur des angoisses des parents. 

Ainsi, ce qui en apparence ne semblait être que de la timidité face à ses camarades de classe, le stress de votre enfant pourrait bien révéler un souci plus enfoui. Chez NovelClass, on est persuadé que la scolarité des enfants concerne l’ensemble de la famille, et que les parents sont démunis face à cette complexité. Pour mieux comprendre les dynamiques familiales sous-jacentes autour de la scolarité des enfants, nous vous invitons à lire notre article phare sur le sujet : “La scolarité, une épreuve familiale et à traverser ensemble”.